LE 30 AVRIL 2012

Chers membres du PEN, chères amies, chers amis,

Hori Takeaki, Eric Lax et moi venons de passer quelques jours à Londres; nous avons discuté de la
stratégie du PEN, nous avons parlé avec Laura McVeigh et avec les membres du personnel de notre
bureau international et nous avons eu des échanges avec des éditeurs dans le cadre de la Foire du livre
de Londres.

Nous faisons un effort pour nous rencontrer tous les trois plusieurs fois par année. Nous arrivons
presque tous les jeudis à avoir une conférence d’environ deux heures sur Skype, une conversation où
Laura se joint à nous afin que le Bureau, soit l’Exécutif, et le secrétariat se tiennent au courant l’un
l’autre. Mais le vrai plaisir est de se retrouver dans un même lieu ensemble quelques jours.

Cela est encore plus difficile pour les sept membres du Conseil. Ses réunions impliquent dix personnes
ainsi que les quatre présidents des comités permanents et le personnel sénior au téléphone en même
temps à travers le monde. Heureusement, tout le Conseil va sa réunir à Londres à la mi-juin. J’espère
que, parmi d’autre sujets, nous pourrons nous pencher sur les rapports préliminaires du Comité sur les
médias digitaux et du Comité sur la gouvernance qui ont été mis en place au Congrès de Belgrade.

À Londres, la semaine dernière, le personnel nous a parlé de nombreux projets. Maintenant que le
nouveau site internet est en place, on nous a par exemple indiqué qu’on développait un deuxième
site – un site web littéraire. Et puis suite à notre travail avec IFEX et ‘Index on Censorship’ il y a un
livre qui sera publié à Tunis, d’abord en arabe, sur la chute du régime Ben Ali et le rôle qu’y ont joué
des écrivains. Nous explorons avec le Cercle des éditeurs diverses manières d’élaborer à partir de ce
projet une approche à des situations où la faiblesse de la structure éditoriale fait obstacle à la liberté
d’expression.

Le WIPC/CODEP poursuit son action dynamique sur la question du Mexique et la présidente du PEN
anglais, Gillian Slovo, déjà membre de la délégation originale de janvier dernier, est de retour à Mexico
et donne des entrevues de suivi avec l’aide de PEN Mexico. Le sénat mexicain semble avoir pris très au
sérieux les menaces à la liberté d’expression. Une deuxième loi a été votée, orientée plus franchement
vers la protection des journalistes et de leur famille. Entretemps, une autre journalistes d’enquête,
Regina Martínezm, a été retrouvée assassinée le 28 avril dernier à Veracruz.

L’invité d’honneur à la Foire du livre de Londres cette année était la Chine. Le pays a envoyé une
importante délégation d’écrivains; mais il y a néanmoins 35 autres écrivains qui sont en prison et la
situation de la liberté d’expression en Chine reste la même. On sentait donc une tension certaine lors
de la Foire, mais le PEN Anglais n’a pas manqué d’offrir son kiosque pour que des écrivains chinois
en exil puissent parler. Et le Centre des écrivains chinois indépendants a décidé d’avoir son propre
kiosque. On y a tenu des lectures et une conférence de presse à laquelle le président du Centre, Tienchi
Liao, et moi-même avons pris la parole.

Avant d’aller à Londres, j’étais passé par New York pour parler du Cercle des éditeurs avec des
éditeurs. Nous accueillons maintenant Grove Atlantic dans un Cercle qui compte 15 membres éditeurs.
J’ai aussi pu échanger avec le nouveau président du American PEN, Peter Godwin, ainsi qu’avec Steven
Isenberg et Larry Siems.

Et finalement, dans ma dernière lettre je vous ai parlé de notre réunion, le PEN éthiopien et moi, avec
Jean Ping, président de l’Union africaine. Conséquence de cet échange, Abdul-Rahman Harruna Atab,
en représentation du Réseau africain du PEN (PAN) et Frank Geary se trouvent maintenant à Abuja, au

Nigéria, pour s’adresser aux Ministres de l’éducation de l’Union africaine au sujet de notre programme
scolaire en Afrique. Ils s’agit là d’une importante nouvelle relation.

Je vous fais mes salutations les plus chaleureuses.

Avril Lettre Mensuelle De John Ralston Saul aux membres de PEN