biographie

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Une biographie complète de John Saul est également disponible en anglais et en espagnol.
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John Ralston Saul est un essayiste et un romancier récipiendaire de nombreuses récompenses. Ses œuvres de réflexion, d’histoire et de philosophie font l’objet de fréquentes ré-éditions et ont été traduites pour un large lectorat. Elles font l’objet d’enseignement partout au monde. Longtemps champion de la liberté d’expression, il a été président du PEN International de 2009 à 2015. Sa voix est l’une des plus entendues au sein du mouvement mondial d’appui aux personnes immigrantes et réfugiées.

 

John Saul exerce une influence croissante sur la pensée politique et économique dans de nombreux pays, plus particulièrement auprès des jeunes qui font face à une société qu’ils jugent stagnante et fermée. Identifié comme un ‘prophète’ par le magazine TIME, ses quatorze livres ont été traduits en 28 langues dans 37 pays.

 

L’oeuvre pour laquelle John Saul est sans doute le plus connu est sa trilogie philosophique Les bâtards de Voltaire : la dictature de la raison en Occident, Le compagnon du doute et La civilisation inconsciente. A fait suite une réflexion sur la trilogie : Vers l’équilibre : six qualités du nouvel humanisme.

 

En 2005, dans Mort de la globalisation John Saul prévenait que, qu’on le veuille ou non, le globalisme était déjà en train de s’affaisser. Si nous n’agissions pas promptement, nous ferions face à une crise et serions limités à recourir à des gestes désespérés. Mort de la globalisation a continué de se diffuser à travers le monde et vient d’être publié en Grèce et en Turquie et dans une troisième édition mise à jour et amplifiée en Grande-Bretagne.

 

Dans son bestseller de 2008, Mon pays métis, John Saul affirme que le Canada a été grandement influencé et formé par des concepts indigènes dont une originale approche égalitaire, un goût pour la complexité sociale, un constant équilibre entre l’individualisme et les groupes, un penchant pour la négociation plutôt que la violence, et un focus sur l’inclusion, tous facteurs qui ont favorisé une attitude positive envers l’immigration. Mon pays métis s’inscrit dans une démarche initiée dans Réflexions d’un frère siamois qui a abouti à son livre le plus récent : Le grand retour (2015).

 

John Saul est co-fondateur et co-président de 6 Degrés, le Forum global sur l’inclusion ainsi que de l’Institut pour la Citoyenneté canadienne (ICC), une organisation nationale qui fait la promotion de l’inclusion des nouveaux citoyens. 6 Degrés est un mouvement qui engage une large coalition de gens dans le monde entier qui oeuvrent à la création d’un nouveau langage, de nouvelles politiques et des actions qui appuient les immigrants et les réfugiés et favorisent leur inclusion grâce à la citoyenneté. Chaque année, 6 Degrés rassemble des milliers de participants à Berlin, Calgary, Mexico, Montréal et Toronto afin d’échafauder une coalition contre les forces de la peur, de la haine et de l’exclusion.

 

Il a été élu pour deux mandats de trois ans à la présidence de PEN International, la seule organisation mondiale d’écrivains et d’écrivaines et de journalistes. PEN est une force majeure de défense de la liberté d’expression, revendiquant la libération des écrivains emprisonnés et luttant contre la tendance grandissante de tuer des journalistes.

 

On considère fréquemment que John Saul a mené PEN International vers une nouvelle ère d’activisme dans le monde, depuis la négociation avec des dictateurs jusqu’à une défense assidue des langues menacées. Quand John Saul a quitté ses fonctions de Président, Leonard Cohen a écrit, en hommage, des remerciements pour son ‘courage personnel dans des milieux hostiles; sa patience et sa compétence face à l’incessante indifférence du monde devant la cruauté; pour avoir incarné tout ce qu’un homme peut être en cette époque, et plus encore.

 

Il a publié six romans. Le premier, Mort d’un général s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde. A suivi la Trilogie Field qui traite de la crise du pouvoir moderne et sa confrontation avec l’individu. Cette trilogie inclut Baraka, ou la vie, la gloire et le destin d’Anthony Field, L’Ennemi du bien et Paradis Blues. Son œuvre de fiction la plus récente est Dark Diversions, une version augmentée de De si bons Américains, un roman picaresque qui observe le comportement des nouveaux riches américains modernes.

 

Il est l’Éditeur du projet Penguin Extraordinary Canadians, une série de 18 biographies qui revoient, en la réinterprétant pour un auditoire contemporain, la vie d’importantes personnalités canadiennes – des figures qui, depuis 1848, ont joué un rôle historique, politique et artistique significatif – confiant la tâche à des écrivains canadiens bien connus. La biographie qu’il a écrite de Louis-Hippolyte LaFontaine et de Robert Baldwin – les leaders du mouvement démocratique arrivé au pouvoir en 1848 – représente sa propre participation à cette collection.

 

Il a reçu de nombreux honneurs nationaux et internationaux, dont la Médaille Pablo Neruda, du Chili, le Grand Prix Manhae pour la littérature de la Corée du Sud et le Gutenberg Galaxy Award for Literature. La Civilisation inconsciente a reçu le Prix du Gouverneur-Général pour la non-fiction. Ses Réflexions d’un frère siamois a été choisi par le Magazine Maclean’s parmi les dix meilleurs livres de non-fiction du vingtième siècle. Son roman Paradis Blues a reçu le Premio Letarario Internazionale d’Italie.

 

Il est compagnon de l’Ordre du Canada et de l’Ordre de l’Ontario et Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres de France. Il est titulaire de 21 doctorats honorifiques, dont ceux de l’université McGill, du King’s College de Londres et de la Herzen State Pedagogical University de Saint-Pétersbourg, en Russie.

 

Il est aussi le fondateur et le président honoraire de Le Français pour l’avenir / French for the Future, une organisation qui cherche à répandre le bilinguisme Anglais-Français des élèves du secondaire; et il est le parrain de PLAN, un organisme d’avant-garde au service des personnes handicapées; il est membre du Conseil consultatif international du Common Action Forum basé à Madrid.

 

Né à Ottawa, John Saul a étudié à l’Université McGill; il est titulaire depuis 1972 d’un PhD. du King’s College de l’Université de Londres.